sauvons nos rivières
La FNPF interpelle publiquement les institutions et les citoyens sur l’urgence écologique liée à la gestion de l’eau et ses conséquences majeures pour l’humanité
Début d’été 2021… déjà une trentaine de départements en vigilance sécheresse ou concernés par au moins un arrêté préfectoral limitant certains usages de l’eau1. Au 1er septembre 2020, ils étaient 83… combien en déplorerons-nous cette année ?
En effet, sous l’effet des changements climatiques et des usages de l’eau, le constat est de plus en plus inquiétant chaque année… des sources se tarissent, des zones humides disparaissent, l’eau dans les retenues des barrages ou des réservoirs s’évapore, le niveau d’eau et le débit des rivières baissent et deviennent insuffisants au maintien de la vie piscicole. Sans eau, il n’y a pas de vie…
Les 1,5 million de pêcheurs, 40 000 bénévoles et 1 000 salariés du réseau associatif de la pêche de loisir en eau douce, formidable réseau de connaissance, de surveillance et d’intervention pour protéger notre environnement fragile, l’observent malheureusement au quotidien.
C’est pourquoi, la Fédération Nationale de la Pêche en France lance le 30 juin 2021 une campagne de communication engagée pour interpeler les instances institutionnelles, les médias et sensibiliser le grand public autour de ce bien commun essentiel qu’est l’eau. Intitulée « A court d’eau » et déclinée dans la presse et les réseaux sociaux, elle apporte un éclairage sur les problématiques de la sécheresse, des obstacles en rivières et de la menace qui pèse sur les zones humides et souligne l’urgence environnementale liée à la gestion de l’eau et ses conséquences majeures pour l’humanité.
Pour anticiper et s’adapter aux effets des changements climatiques, et atteindre un jour les objectifs de préservation de la biodiversité et de la qualité des écosystèmes fixés par la Directive Cadre Européenne sur l’Eau de 2000 et la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques de 2006, des politiques ambitieuses ainsi que des actions concrètes s’imposent !
La FNPF publie ainsi un manifeste avec des revendications fortes notamment pour une gestion de l’eau économe, concertée et équilibrée ; un recours aux solutions de stockage de l’eau localement justifié ; une politique de restauration de la continuité écologique ambitieuse et stabilisée ; une protection forte des zones humides.
Enfin, la FNPF appelle à la création d’un ministère de l’Eau avec des moyens humains et financiers dédiés, pour que la gestion de la ressource en eau redevienne une préoccupation centrale de l’État et que la protection des milieux naturels et des espèces soit, comme la loi le prévoit, enfin considérée comme prioritaire, après les besoins vitaux des êtres humains, et ne soit plus être sacrifiée au profit des autres usages.